Soutien scolaire

Les « cours particuliers en petits groupes » ont aussi la cote

12 janvier 2024 13:59
Paru dans l'Avenir du 06 janvier 2024 et rédigé par Caroline Fixelles

+30 % d’inscrits en un an. Le soutien scolaire organisé par l’ASBL Enseignons.be ne désemplit pas.

À côté des cours particuliers, des associations organisent de la remédiation après l’école ou durant les congés, pour plusieurs élèves en même temps. « Des cours particuliers en petits groupes », note Élise Farinelle, responsable du soutien scolaire (2013) d’Enseignons.be.

« Être avec d’autres élèves en difficultés, ça rassure », justifie la responsable. « Nous avons le même principe qu’Échec à l’échec qui propose des cours de rattrapage pendant les vacances. Nous, on le fait durant l’année. On se complète. »

Des groupes de 2 à 7 élèves, du primaire ou du secondaire, se réunissent ainsi dans une école (30 établissements sont renseignés sur soutien-scolaire.enseignons.be) chaque semaine, durant deux heures. On y revoit les maths, les sciences, le français, etc. « Les écoles nous contactent lorsqu’elles n’ont pas de solutions de soutien scolaire ou d’heures de remédiation », explique Élise Farinelle.

L’école fournit les locaux et nous installons le soutien scolaire. On trouve des profs qui ne viennent pas forcément de l’école. D’ailleurs, les cours sont ouverts à tous les enfants de la région. » Si l’an dernier, l’ASBL comptait 257 inscrits, elle en recense 332 cette année, soit +30 % en un an. 

« Après le Covid, on a eu une grosse demande, l’an passé un peu moins et maintenant ça raugmente fort, dit la responsable. Est-on plus connu ? J’ai l’impression aussi que le fait que l’enfant soit accompagné rassure les inquiétudes des parents. Des parents qui n’ont plus forcément le temps… »


Élise Farinelle pointe également la pression autour de la réussite scolaire. « Il arrive, mais c’est mineur, que certains professeurs nous disent que tout roule pour l’enfant, que sa place n’est pas là. » Si le Covid a laissé des traces sur les apprentissages, « les difficultés des enfants ont aussi évolué, assure l’enseignante de 5e et 6e primaire. On a désormais des difficultés au niveau de la concentration, du comportement… Si avant on avait un ou deux élèves en grosses difficultés dans la classe, ils sont un quart maintenant. »

Côté tarif, Élise Farinelle l’assure : « financièrement il n’y a pas moins cher. On demande 9,90 €/h. Et s’il y a des difficultés financières, on trouve des solutions. Il n’y a rien à faire, (avec leurs tarifs, NDLR) les cours particuliers restent sélectifs. »

Chez nous, l'enseignant est défrayé 22€ par période (comprenant le temps de préparation et une heure de cours) sur base d'une convention officielle de volontariat. Les professeurs n’ont rien à organiser, etc.

Élise Farinelle le reconnaît : ce devrait être à l’école de pallier les difficultés des élèves, « mais il y a un manque clair de moyens. Au début, on avait des subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles. On n’osait pas le dire car ce n’était pas logique quelque part. Or, on s’est rendu compte que c’était nécessaire ! Aujourd’hui, ces subsides ont été réduits de moitié en deux ans. On ne sait pas ce qui nous attend… »


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