Cette série d’articles vous invite à découvrir les coulisses d’un projet artistique mené avec passion par des élèves engagés et des adultes motivés. De la préparation à la mise en œuvre de l’exposition finale, suivez étape par étape cette belle aventure collective. Lire l'article d'introduction.

Ça y est, nous avions décidé de nous lancer dans cette grande aventure artistique qui nous faisait rêver. L’envie était là, l’énergie aussi. Mais dans un premier temps, il fallait poser les bases : trouver un lieu, prévoir un budget, s’entourer d’une équipe solide et surtout, planifier toute une année scolaire… en un été.

Comme le projet visait à sortir des murs de l’école, je me suis tournée vers le Centre Culturel de notre région, avec lequel nous collaborions depuis plusieurs années pour d’autres projets artistiques (avant même l’arrivée du PECA). L’équipe s’est montrée enthousiaste et nous a soutenu dans notre projet.

Mais je savais que je ne pourrais pas tout faire seule, il fallait que je sois entourée. Si le théâtre, le cirque ou les arts plastiques me parlent, je ne me sentais pas à l’aise pour faire chanter les élèves, créer des chorégraphies, confectionner des costumes... Il fallait composer une équipe aux talents variés.

C’est ainsi que m'ont suivi :

• des parents d’élèves, formés en arts plastiques ou passionnés par certaines disciplines,
• mes propres parents,
• des collègues, qui avaient des heures d’aide dans ma classe,
• une amie musicienne,
• un danseur passionné.

Durant tout l’été, j’ai planifié chaque étape du projet. J’ai sélectionné les artistes que je souhaitais faire découvrir aux enfants : des figures connues comme Le Facteur Cheval, Monet, Niki de Saint Phalle, Paul Klee, Hundertwasser, Folon, mais aussi des artistes contemporains, vivant actuellement, parfois moins connus mais tout aussi inspirants, comme Virginia Benedicto ou Félix Van Horst.

Pour chacun, je me suis plongée dans leur univers :

• Quelles compétences pouvions-nous travailler à partir de leurs œuvres ou de leur histoire ?
• Des visites ou excursions étaient-elles envisageables ?
• Était-ce possible de contacter personnellement l'un ou l'autre d'entre eux ?
• Existaient-ils des albums jeunesse ou des documents informatifs et/ou pédagogiques adaptés ?
• Pourrions-nous rencontrer/inviter en classe quelqu’un exerçant le même métier qu’eux ?
• Quelles créations plastiques allions-nous pouvoir réaliser ? Et avec quels matériaux ?

Et puis surtout : Est-ce que l’ensemble du programme scolaire serait couvert grâce à ce projet ?

J’ai veillé à ce que chaque domaine disciplinaire soit bien intégré dans le parcours pour ainsi couvrir toute la matière à travailler. Il a donc fallu faire des choix : déplacer un artiste à l’année suivante, rééquilibrer certaines périodes, éviter les redondances, garder une cohérence, tout en laissant de la place à l’imprévu....et des imprévus, il y en a eu !

Enfin, il y avait encore la question du financement. J'ai établi un budget prévisionnel. Il restait à trouver comment couvrir tous ces frais... sans subsides. Grâce à :

• mon comité gestion,
• un sponsor,
• des partenariats,
• le budget gratuité pour le matériel artistique,
• des parents qui ont prêté du matériel (cadres d’exposition, impressions, etc.),
• et la mise en place d’un bar et d’un chapeau lors de l’exposition… j'étais confiante quant à la couverture des frais.

Cet été-là, accompagnée de mes partenaires, je me suis beaucoup investie dans ce projet. C'était des recherches passionnantes, des préparations d'activités enrichissantes...

Cet été-là, nous avons planté les fondations solides d’un projet collectif. Un projet ancré dans l’art, dans la pédagogie, dans la collaboration, et surtout, dans la conviction qu’apprendre peut être une aventure humaine et artistique à part entière. La conviction que l'art est une véritable porte d'entrée pour apprendre autrement.

Découvrez la suite de cette aventure pédago-artistique dans les prochaines semaines. Lire l'article d'introduction.