« On peut apprendre avec sa tête, mais on ne peut pas comprendre sans tout son être « psycho-corporel ». (…) Sortez les enfants, faites-les bouger, marcher, courir, grimper, construire dans la nature. Ils apprendront mieux, ils souffriront moins, ils aimeront plus la vie et les autres. »
Louis Espinassous.
Les beaux jours reviendront bientôt et c'est peut-être pour vous l'occasion de penser à de nouveaux projets. C'est pour cette raison que je souhaitais vous partager ma rencontre avec une enseignante maternelle de Wallonie. En automne dernier, je me suis rendue à Herve, dans une école de la FWB visiter la classe de madame Isabelle Demarche.
Depuis environ deux ans, la classe de madame Isabelle, une enseignante maternelle ultra motivée et débordante d’énergie fonctionne en classe flexible et en classe extérieure. Ce qui apporte énormément de bien-être à ses petits élèves ainsi qu’à elle-même.
Cette façon d’organiser la classe donne des résultats très positifs sur le comportement et le résultat du travail obtenu. Il est scientifiquement prouvé que les enfants qui peuvent varier leur position de travail se sentent mieux face à l’apprentissage et apprennent mieux. Un enfant plus dynamique aura besoin de bouger les jambes pour comprendre ce qui est dit, un autre de se « balancer », un autre de se tenir debout, … peu importe.
Ce qui est important, c’est que l’enfant se sente psychologiquement et physiquement bien pour aborder son travail.
Les assises sont multiples : ballons, position debout, chaises traditionnelles, à genou, assis sur un tapis, …
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’atmosphère de travail est très studieuse. Les comportements des enfants sont auto-régulés par le fait de pouvoir se déplacer différemment mais de manière cadrée par rapport à une classe traditionnelle. Cela n’entraîne pas plus de bruit !
L’enfant que l’on autorise à occuper la place de travail qui lui paraît la plus confortable pour apprendre sera plus concentré sur la tâche à accomplir et produira un meilleur travail. Cela fait partie des besoins fondamentaux nécessaires à l’épanouissement et à la réussite des élèves (les neurosciences nous en parlent fréquemment).
Elle en applique les valeurs tout au long de la journée et combine à cela les intelligences multiples en utilisant la méthode pédagogique des « Octofun ». Cette pratique consiste à proposer quotidiennement et de façon autonome des ateliers individuels ou à plusieurs, et ce dans tous les domaines de l'apprentissage. Ceux-ci sont toujours expliqués et supervisés par l'enseignante.
Après avoir obtenu l’accord de votre direction, il suffit de quelques aménagements faciles à mettre en place avec la collaboration des parents : des vêtements adaptés à la saison et l’autorisation de sortie par exemple.
En tant qu’instit, la plus grande étape est : la motivation à faire la classe extérieure.
Organiser cela dans son planning et s’y tenir.
Effets positifs garantis sur les élèves et sur l’enseignante dans ce cas-ci. Effets positifs sur moi-même également !
J’ai pu rencontrer plusieurs enseignantes qui pratiquent la classe extérieure, que ce soit en Belgique ou au Canada et les similitudes sont flagrantes :
Je remercie vivement madame Isabelle de m’avoir contactée et d’accepter de partager ses trésors pédagogiques.
Virginie Renard – responsable Dys-Tribu
16 septembre 2024 12:34
3 avril 2024 07:20